
Andrew Mwangi est orthoprothésiste chez HI au Kenya. Dans le camp de Kakuma et dans la colonie de Kalobeyei, il appareille les personnes handicapées avec des orthèses et des prothèses.
Un jour, alors qu’il était enfant, Andrew a vu quelqu’un porter une prothèse. « J’étais fasciné », se souvient-il. « Je voulais savoir comment elle était fabriquée. » De cette fascination est née son métier : il a appris à fabriquer et à adapter des appareils orthopédiques et d’autres dispositifs d’aide à la mobilité. En décembre 2021, il a rejoint HI pour travailler avec les réfugiés et les communautés d’accueil à Kakuma. « Je n’avais encore jamais travaillé dans l’humanitaire mais j’étais intéressé par le fait d’exercer dans ce contexte », explique-t-il.
La vie quotidienne sur le terrain

Andrew bénéficie du soutien de six techniciens d’appareillage, des réfugiés qui ont été formés aux bases de la fabrication et de la réparation d’aides à la mobilité. Ils travaillent dans les ateliers de chacun des centres de réadaptation. Chaque atelier dispose d’une armoire remplie d’outils et de matériel de base. Des béquilles de toutes tailles tapissent les murs. On y trouve également des déambulateurs, des fauteuils roulants, des chaussures orthopédiques, des sièges de toilettes, des scooters en bois et d’autres dispositifs d’aide à la mobilité.
Les étapes de l’appareillage
Andrew et son équipe rencontrent des personnes qui ont dû être amputées pour de nombreuses raisons : blessures par balle, explosions, morsures de serpent, accidents de la route ou diabète.
La liste d’attente pour l’obtention des prothèses et des orthèses est longue, et les fonds limités. Andrew explique que, par année, HI Kenya dispose du budget nécessaire pour équiper en moyenne 20 à 25 personnes de prothèses et 85 personnes d’orthèses, telles que des chaussures spéciales ou des attelles pour les jambes. Le temps d’attente peut dépasser une année, car les appareillages doivent parcourir plus de 200 km pour parvenir jusqu’aux bénéficiaires.
La provision de prothèses, d’orthèses et d’autres aides à la mobilité se fait suivant des critères mettant l’accent sur le handicap, le sexe et l’âge.
« Si équiper une personne d’une prothèse peut l’aider à s’inscrire à l’école, nous en ferons une priorité », explique Andrew.