À La Roche-sur-Yon, l’orthoprothésiste est expert en prothèse bionique

Zone Belle Place, à La Roche-sur-Yon (Vendée), Laurent Roudaut, orthoprothésiste vient de créer sa société d’orthèses et prothèses, dont la prothèse bionique.

Normand d’origine, Laurent Roudaut, trentenaire passionné de haute technologie, a choisi la Vendée pour installer son entreprise indépendante de prothèses, SOP, Solution Ortho Prothèse, la deuxième en Vendée.

 

C’est notamment un spécialiste des prothèses bioniques qui a formé d’autres praticiens. Après avoir travaillé dans de grands groupes industriels, il s’est mis à son compte « pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions et le respect des besoins des patients ». Il reçoit des gens dont il consolide le membre avec une orthèse dans le cas d’hémiplégie, lombalgie, ou il remplace avec une prothèse le membre amputé à la suite d’une maladie comme le diabète, ou d’un accident. Les prothèses fémorales ou tibiales, de mains, sont désormais en résine, mousse, métal ou carbone. « L’orthoprothésiste est un touche-à-tout », qui doit réaliser le moulage en plâtre ou les modéliser par ordinateur en 3D, travailler tous les matériaux, assembler les composants importés. « Les prothèses doivent être légères, confortables, esthétiques », résume-t-il. Et elles deviennent intelligentes.

La prothèse bionique

C’est le cas de la nouvelle génération de la prothèse bionique conçue par des Américains. Il n’en fabrique encore pas beaucoup, car leur installation est soumise à autorisation de la sécu ou d’assurances, vu leur prix, jusqu »à 100 000 €. C’est qu’elles sont bourrées d’électronique miniaturisée, comme la main Coapt d’Aqualeg qu’il présente. 16 électrodes au niveau des terminaisons nerveuses des muscles du moignon contractés par le patient envoient les informations à la main mécanique. « Elles lui permettent d’effectuer tous les gestes du quotidien, comme prendre une cuillère ou une tasse, tenir un crayon » , explique-t-il.

« Technicien de la santé », il a à cœur la composante humaine de son métier. « Il faut savoir écouter les patients, prendre son temps avec ceux qui acceptent plus ou moins vite leur handicap », dit-il. L’appareillage peut être un soulagement pour celui qui souffrait de son membre diabétique, ou un handicap difficilement accepté pour l’accidenté. « Il faut leur apprendre à l’accepter et à s’en servir ». Intervenant sur prescription médicale, il se sent membre à part entière de l’équipe médicale pluridisciplinaire.

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